Records de chaleur, fonte accélérée des glaciers, catastrophes naturelles à répétition : la situation climatique mondiale reste critique en 2025. Pourtant, au milieu de ces alertes, des avancées réelles montrent que l’action écologique n’est pas vaine. Voici cinq bonnes nouvelles pour l’environnement en 2025, qui méritent d’être connues.
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L’actualité environnementale peut donner le vertige. De nouveaux rapports scientifiques nous rappellent sans cesse l’ampleur du dérèglement climatique et de l’effondrement du vivant. En 2025, les records de températures continuent de tomber, les océans se réchauffent et les événements climatiques extrêmes se multiplient. Face à ce constat, il est tentant de céder au découragement ou à l’éco-anxiété. Pourtant, se focaliser uniquement sur les mauvaises nouvelles donne une vision tronquée de la réalité. Car dans le même temps, des décisions politiques, des avancées scientifiques et des mobilisations citoyennes produisent des résultats concrets. Et il est important de les mettre en valeur.
Sans nier l’urgence climatique, cet article propose de faire un pas de côté pour mettre en lumière cinq bonnes nouvelles écologiques bien réelles en 2025, qui montrent que des progrès sont possibles.
Bonne nouvelle n°1 : Les énergies renouvelables ont franchi un cap historique en 2025
Ce qui s’est passé
En 2025, les énergies renouvelables (hydroélectricité, solaire photovoltaïque et éolien) sont pour la première fois officiellement passées devant le charbon comme principale source d’électricité dans le monde. Cette bascule marque un tournant symbolique et énergétique majeur, le charbon étant le plus polluant des combustibles fossiles.
Toujours en 2025, la Cour internationale de justice (CIJ) a rendu un avis historique indiquant que tous les États avaient l’obligation de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et de « coopérer de bonne foi les uns avec les autres ».
Quel impact écologique ?
- Une réduction des émissions de CO₂ liées à la production d’électricité.
- Une amélioration de la qualité de l’air, notamment dans les zones urbaines et industrielles.
- Un signal fort envoyé aux investisseurs et aux États : la transition énergétique est en marche et économiquement viable.
Ce cap franchi ne règle pas tout, mais il montre que sortir progressivement des énergies fossiles est possible.
Bonne nouvelle n°2 : La protection des océans progresse, malgré une situation critique
Ce qui s’est passé
Le traité sur la haute mer, adopté par l’ONU en juin 2023 et ratifié par la France en février 2025, a atteint les 60 ratifications en septembre 2025 et entrera donc en vigueur en 2026. La haute mer, vaste zone océanique couvrant 64 % des océans et presque dépourvue de protection pourra enfin être préservée de manière significative. L’objectif est d’étendre les sanctuaires pour protéger 30 % de la haute mer d’ici 2030. Une COP dédiée devrait être organisée fin 2026 pour assurer la mise en œuvre.
Autre bonne nouvelle pour les océans : la Norvège a annoncé le 3 décembre 2025 le report de quatre ans de l’exploration minière de ses fonds marins.
Des décisions essentielles, mais encore insuffisantes, alors que les océans traversent une crise majeure : réchauffement, acidification, pollution plastique, surpêche.
Quel impact écologique ?
Une meilleure préservation de la biodiversité marine
- Des zones refuges permettant aux espèces de se reproduire
- Le maintien du rôle clé des océans dans la régulation du climat
- Protéger les océans, c’est aussi protéger notre avenir climatique.
Bonne nouvelle n°3 : La biodiversité reprend des couleurs là où elle est protégée
Ce qui s’est passé
En 2025, plusieurs indicateurs montrent que la biodiversité peut se rétablir lorsque des politiques de protection ambitieuses sont mises en place. Certaines populations animales, longtemps en déclin, connaissent des reprises locales grâce à la création de zones protégées, à la lutte contre le braconnage ou à la restauration des habitats naturels. Citons par exemple le courlis cendré qui est réapparu en Gironde, le lynx proche de l'extinction, réintroduit en France et qui compte aujourd'hui près de 200 individus ou encore la tortue verte qui n'est officiellement plus en danger.
Pourquoi c'est important ? Parce que cela montre que l’effondrement du vivant n’est pas irréversible partout.
Quel impact écologique ?
- Des écosystèmes plus résilients.
- Le retour de services essentiels rendus par la nature (pollinisation, régulation des populations, fertilité des sols).
- La preuve que les politiques de conservation fonctionnent, lorsqu’elles sont financées et appliquées sur le long terme.
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Bonne nouvelle n°4 : Les PFAS commencent enfin à être interdits
Ce qui s’est passé
le 20 février 2025, les députés français ont adopté une loi majeure visant à interdire progressivement les PFAS, ces substances chimiques ultra-persistantes surnommées « polluants éternels ». Elles sont présentes dans de nombreux produits du quotidien (textiles, cosmétiques, ustensiles) et contaminent durablement l’eau, les sols et les organismes vivants.
Le texte restreint la fabrication, l’importation et la vente de produits contenant ces polluants éternels dans le secteur de l’habillement, des chaussures, des cosmétiques et des farts de skis, à partir du 1ᵉʳ janvier 2026. L’interdiction sera généralisée à tous les produits textiles en 2030, à l’exception de ceux estimés « nécessaires à des utilisations essentielles ».
Ces exceptions empêchent la victoire d'être totale puisque les ustensiles de cuisine comme les poêles ont été exclus du champ d’application de la loi.
Quel impact écologique ?
- Moins de contamination des nappes phréatiques et des écosystèmes
- Des bénéfices majeurs pour la santé humaine
- Une avancée réglementaire qui pourrait inspirer d’autres pays européens
C’est une victoire importante, obtenue après des années de mobilisation associative.
Bonne nouvelle n°5 : La pollution de l’air a fortement reculé à Paris
Ce qui s’est passé
Selon les données publiées par Airparif en 2025, la pollution de l’air à Paris et en Île-de-France a été divisée par deux en vingt ans et les émissions de gaz à effet de serre réduites d'un quart à Paris. Une amélioration spectaculaire, liée à plusieurs politiques publiques : baisse du trafic automobile, zones à faibles émissions, évolution des systèmes de chauffage, normes industrielles plus strictes.
Quel impact écologique ?
- Une baisse significative des particules fines et du dioxyde d’azote
- Des milliers de décès prématurés évités
- Une meilleure qualité de vie en ville
- Cette amélioration montre que les choix politiques locaux peuvent avoir des effets rapides et mesurables.
À ne pas oublier : les mauvaises nouvelles de 2025
Ces avancées ne doivent pas masquer des signaux inquiétants qui se sont déroulés en 2025 :
- Une COP30 en demi-teinte, sans engagements suffisamment contraignants pour respecter les objectifs climatiques
- L’absence d’accord international contraignant sur le plastique, malgré l’urgence de la pollution mondiale
- Un budget climat jugé insuffisant, notamment en France, par de nombreuses ONG et experts
Ces échecs rappellent que les progrès restent fragiles et que la transition écologique avance encore trop lentement.
Les cinq bonnes nouvelles écologiques de 2025 présentées ici ne signifient pas que la crise climatique est derrière nous (ce serait merveilleux, mais malheureusement nous en sommes loin). Elles montrent en revanche une chose essentielle : l’action fonctionne. Quand des décisions politiques sont prises, quand des moyens sont alloués, quand les citoyens se mobilisent, des résultats apparaissent. Mettre en lumière ces avancées n’est pas un acte de naïveté, mais un outil pour nourrir l’engagement collectif. Car face à l’urgence écologique, l’espoir est un moteur indispensable.
En 2026, on retrousse ses manches et on continue à se révolter, se bouger, sensibiliser autour de soi et agir !




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