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Vin bio : Comment bien choisir ?

une personne souriant pour la caméra
Juliette Cissé
Publié le
Modifié le 27 mai 2025
Les gestes verts
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La vigne représente 3.7 % de la surface agricole française mais elle consomme aussi à elle seule environ 20 % des pesticides. Pas surprenant alors que les vins organiques gagnent en popularité !  Quels sont les vins qui respectent le mieux la planète ? Ceux qui contiennent le moins de pesticides ou de sulfites ? Le Kaba vous explique. 

vin bio

©pexels-valeria-boltneva

Pour cet été, nous imaginons presque tous la même scène : notre tablée d’amis se retrouvant autour d’une bonne bouteille de rouge pour accompagner des rillettes (ou des toasts veggie… encore mieux !). Et si, plutôt que du vin “classique”, on se tournait vers la viticulture durable avec une bonne bouteille de vin éco-responsable ?  Vous consommez déjà local, de saison, et en circuit court, pour vos fruits et légumes ? Pourquoi ne pas faire de même pour  le vin.
Mais pour nombre d’entre nous, le choix reste un vrai casse-tête. Devant le rayon vin, on se sent perdu(e) face à la multiplication des labels. Que choisir ? Bio ou biodynamique, quelle est la différence ? Vegan : pourquoi, ce n'est pas seulement du raisin ? Le Kaba vous guide pour être sûr de choisir le vin responsable qui vous correspond. 

Vin conventionnel, des chiffres qui donnent le tournis…

Avant d’arriver dans le verre, le vin suit un très long chemin, non visible sur l’emballage. Le problème ? Ce circuit nous cache quelques surprises, comme son empreinte carbone élevée. Tout commence par la fameuse vigne : la préparation des sols, la plantation, enfin la culture du raisin.

Une fois récolté, le raisin est transformé en vin. Le tri du raisin, son entretien, son pressage et sa fermentation nécessitent une grande quantité d’eau. Il ne s’agit pas d’eau contenue dans le vin mais d’eau utilisée, de façon intermédiaire, pour sa fabrication.

On parle “d’eau virtuelle”120 litres d’eau sont nécessaires à la production d’un seul verre de vin (environ 13 cl) selon l’ONG Water Footprint Network. Pas étonnant que nous le dégustions aussi lentement. A terme donc, la production d’une bouteille de vin de 75cl, conditionnée dans une bouteille de verre émet 1,1 kg eq. CO2. Que donne ces valeurs à hauteur d’homme ? Un consommateur français, par exemple, boit 44 litres de vin par an en moyenne, soit l‘équivalent de 58 bouteilles de 75 cl. Produire cette quantité de vin nécessite 38 280 litres d’eau et émet près de 64 kg eq. CO2. 

Et ce n'est pas fini ! Une fois que l’on a bu notre verre de vin avec nos rillettes-fromage, la bouteille vide est envoyée au recyclage… ou non. Pour la majeure partie, elles ne sont pas recyclées et leur pollution s’additionne au calcul, déjà lourd, de toute la chaîne de production. Bref, de quoi regarder d’un autre œil notre verre de rosé. 

 

La viticulture durable, à quoi ça sert ? 

A boire du vin pardi ! Mais pas n’importe comment. Changement climatique, bouleversements de vie dûs à la Covid19, les tendances de consommation durable s’ancrent profondément dans les actes d’achat. Sur le marché en croissance des vins, les consommateurs veulent des vins durables, de la vigne au packaging. Défi relevé par de nombreux viticulteurs en France qui ont décidé d’allier vin et éco-responsabilité. Ces nouveaux acteurs oeno-écologiques, mettent en place des mesures durant tout le processus de production et de distribution afin d’avoir un impact écologique beaucoup plus faible.

Il existe néanmoins certaines distinctions importantes à connaître sur ces vins, faisons le point ensemble sur les deux plus courantes pour mieux comprendre :

Vin bio 

Afin d’obtenir le label Agriculture Biologique, le vigneron ne peut utiliser aucun produit chimique tel que des insecticides ou des herbicides dans le traitement de ses vignes, mais a également une liste restreinte d’ajouts pouvant être insérés au moment de la vinification. Rien n’interdit néanmoins dans le vin bio l’acidification (ajout d’acide tartrique, malique ou lactique), l’ajout de tanins, de copeaux de bois, de levures industrielles ou même de sulfites en quantité limitée.


Vin biodynamique

Le vin biodynamique va encore plus loin. La biodynamie est une méthode cherchant à créer une parfaite osmose entre le sol et la plante. Celle-ci consiste notamment en plusieurs « préparations » qui permettent de renforcer et développer la biodiversité du sol. Cela crée comme une sorte de traitement homéopathique aux divers maux du vignoble. A la cave, les ajouts sont fortement réduits, avec des doses de soufre plus faibles que pour les vins bio. On y autorise néanmoins le collage (nécessaire pour éliminer les particules en suspension) et la filtration du vin, sans quoi le vin serait trouble et pourrait présenter du dépôt. 

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©pexels-oleksandr-pidvalnyi

Indéniablement, les vins bio/biodynamiques (et peut-être bientôt les vins natures s’ils obtiennent une certification officielle) offrent une bonne garantie aux consommateurs puisqu’ils sont censés garantir l’absence de produits de synthèse. Pour autant, il ne faut pas croire qu’il n’y a pas de pesticides dans le vin bio !  Mais pas de quoi paniquer pour autant. C’est logique puisque malheureusement, les pesticides ne s’arrêtent pas à la parcelle traitée, les vignobles voisins en contiennent forcément des traces, même s’ils n’en utilisent pas eux même. Et puis, en viticulture biologique, de nombreux pesticides naturels sont autorisés : le cuivre, l’éthylène, le sel de potassium, le polysulfure de calcium, le permanganate de potassium ou encore l’hydroxyde de calcium.

Si vous voulez en savoir plus sur les différences entre les vins écologiques, ça tombe bien. On vous a fait un petit récapitulatif que vous retrouverez ici

 

Conseils pour bien choisir son vin éco-responsable

Le bio représente aujourd’hui près de 10% du vignoble français et il ne cesse de grandir. Pour tous les viticulteurs engagés dans une viticulture durable, vous verrez au moins une de ces 4 mentions sur la bouteille :

  1. Réduction des intrants et maîtrise des risques pour la santé et l’environnement
  2. Préservation et mise en valeur des terroirs, de la biodiversité et des paysages
  3. Gestion responsable de l’eau, des effluents, des sous-produits et des déchets
  4. Défi énergétique et climatique : amélioration du bilan carbone


L’une des clés pour choisir un vin écologique hors greenwashing, c’est de faire confiance aux labels. Mais attention, pas n’importe lesquels ! 

  • Agriculture Biologique (AB), certainement la plus célèbre, qui préconise une stricte interdiction d’utiliser des OGM et produits chimiques de synthèse. Seuls sont autorisés les traitements d’origine naturelle. 
  • Terra Vitis est synonyme de conduite raisonnée de la vigne, mais pas seulement. Ce label mise sur une vie biologique active du sol pour qu’il puisse se protéger naturellement et inclut également la pérennité économique du domaine.
  • La certification HVE. Elle promet un haut degré de biodiversité, ainsi qu’un très faible recours aux intrants. Elle est l’incarnation de l’agroécologie. Le viticulteur agit sur l’exploitation dans sa totalité et prend en compte toutes les zones naturelles qui la composent. Cela peut donc inclure la gestion de la fertilisation, tout comme celle de la ressource en eau.
     

Du raisin au bouchon,  voici quelques adresses pour des vins bios et écoresponsables

Il est de plus en plus facile de trouver des vins bio ou naturels chez les cavistes, au restaurant, bars à vins mais aussi en magasin et sur internet. Cap sur nos 3 coups de cœur. 

Ethicdrink, buvez éthique

 

Pour rendre ce secteur plus respectueux de l’environnement et des consommateurs, Camille et Mickaël Alborghetti ont créé EthicDrinks, une marque de vin bio, mais pas que ! Installés à Bordeaux, les deux fondateurs ont décortiqué chaque maillon de la chaîne de production pour proposer un vin le plus responsable possible. Sans capsule, sans plastique, mais avec des emballages en papier FSC recyclé, bouteilles allégées, en verre recyclé et du carton et scotch 100 % kraft recyclable, leur objectif est de pousser le bouchon le plus loin possible pour réduire au maximum l’impact de leurs bouteilles.  

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©ethicdrink

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Oé, la marque engagée

 

Marque engagée qui travaille main dans la main avec les vignerons pour produire du vin de qualité, labellisé en agriculture biologique, vegan et zéro pesticide. Ce sont aussi les premiers à avoir remis en place un système de consignes. Ils vous donnent même des tutos pour ceux qui veulent garder mais recycler les bouteilles. Chez , l’engagement est quotidien : énergie renouvelable, choix du carton, des encres, des bouchons,… Toutes les décisions sont pensées pour limiter l’impact environnemental. L’entreprise est d’ailleurs certifiée B Corp depuis 2017.

 

B.B.N, le caviste au mille et un vins

 

Le caviste BBN aux nombreuses références saura vous étonner. Son idée ? Proposer une expérience du vin qui vous fera redécouvrir les territoires français…façon green. Entre viticulture biologique ou biodynamique, Olivier Gilbon, en véritable passionné, vous trouvera le vin qui correspond à l’occasion.

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Parmi ceux qui ne consomment pas de vins responsables, 1 sur 2 restent à convaincre. Certains estiment qu'il n'y a pas d'intérêt ou de différence notable avec les vins traditionnels. Mais c’est parce que vous ne les avez pas encore essayés. Vous verrez, il n’y a pas de différence majeure…à part qu’ils sont meilleurs ! Et voilà, on vient de vous trouver le parfait accompagnement pour vos dîners tardifs de cet été. 

1 commentaire
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JADE

ATTENTION : votre site est très intéressant -et je me suis inscrit à votre "newsletter, cependant, il ne faut pas raconter n'importe quoi sur les labels et induire les internautes en erreur. En effet : 1) l’agriculture raisonnée n’est ni plus ni moins qu’une forme d’agriculture conventionnelle chimiquement intensive, mais qui s'engage au respect de la loi (stockage des pesticides dans un local fermé par exemple). Elle ne se fixe pas d’objectif de réduction des pesticides. 2) quant au label HVE, ce n'est ni un premier pas vers l'agroécologie, ni un dispositif qui reconnaît l'excellence en agroécologie. La Commission européenne, qui est loin d'être "écoloterroriste", regrette, je cite, que « la rémunération (…) dans l’éco-régime la même pour l’agriculture biologique et la certification HVE alors que le cahier des charges de cette certification est beaucoup moins contraignant [dans le cas de la certification HVE, bien sûr] ». Elle souligne également la complexité de la certification HVE et les difficultés de contrôle qu’elle représente. De plus, il ressort de la première phase de l'évaluation de la certification HVE présentée le 8 février 2022 durant la Commission nationale de la certification environnementale par le cabinet d’études Epices/Asca mandatée par l'OFB (Office Française de la Biodiversité) que le niveau d’exigence est souvent trop faible, et ce, particulièrement pour la biodiversité et pour les pesticides. Le cabinet relève également l’absence de certains objectifs dans le référentiel HVE, tels que le changement climatique, la qualité de l’air ou des sols. Je vous invite à lire le rapport de Générations futures sur le sujet : https://www.generations-futures.fr/wp-content/uploads/2023/07/hve-bio-decelons-le-vrai-du-faux.pdf. La meilleure agriculture possible, et c'est démontré et validé scientifiquement, c'est l'agroécologie. Les cahiers des charges des vins naturels, par exemple, garantissent : un vin issu de raisins travaillés en Agriculture Biologique (bio ou biobynamie) certifié et vendangés manuellement ; un vin vinifié et mis en bouteille : sans aucun intrants ni additifs et sans technologies visant à modifier le jus (voir : www.vinsnaturels.fr). Les vins naturels sont en principe sans sulfites ajoutés, mais certains producteurs de vin rouge, blanc ou rosé dit naturel s'autorisent à y ajouter jusqu’à 30 – 40 mg/l SO2 total (sulfites). La label "bio" garantit seulement que les raisins sont issus de l’agriculture biologique : un grand nombre d'intrants sont autorisés dans le processus de vinification -ce qui ne veut évidemment pas dire que tous les vins "bio" contiennent des intrants chimiques de synthèse. Les vins labellisés en biodynamie, soit Demeter et Biodyvin, sont soumis à des cahiers des charges plus stricts, ne contiennent pas d'intrants de synthèse et contiennent moins de sulfites que le vin "bio" : un vin rouge bio peut contenir jusqu’à 100 mg/l SO2 total (sulfites) ; un vin blanc ou rosé biologique peut contenir jusqu’à 150 mg/l SO2 total (sulfites) ; un vin rouge biodynamique peut contenir jusqu’à 60 mg/l SO2 total (sulfites). Tandis qu’un vin blanc ou rosé peut contenir jusqu’à 90 mg/l SO2 total (sulfites).

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