Zéro déchet : Comment choisir une yaourtière éco-responsable ?
170 pots de yaourts par an. C’est ce que les Français consomment en moyenne, selon Syndifrais. Petit hic : ces pots ne sont pas - ou peu - recyclables en raison des multiples matériaux qui le composent.
Mais comme souvent, il suffit de remonter un peu le temps et de reprendre les pratiques (et le bon sens) de nos parents et grands-parents pour retrouver une consommation plus responsable. Après le savon solide ou les cotons faits main, (re)découvrez les yaourtières ! Petit four portatif permettant de fabriquer puis de faire fermenter ses propres yaourts (dans des pots en verre réutilisables et non en plastique, jetables), la yaourtière a de nombreux avantages. Conseils, recettes, mais aussi chiffres et décryptage, Le Kaba vous propose son comparatif des yaourtières.
Yaourtière : mode vintage ou investissement éco-responsable ?
Fabriquer vos yaourts maison ? C’est possible ! Il vous suffit pour cela de mélanger du lait avec un yaourt ou des ferments lactiques, de répartir cette préparation dans vos pots en verre et de les laisser fermenter dans votre yaourtière environ 10h (les recettes complètes sont dans nos Conseils). Assez simple en soi, mais cela demande un peu d’organisation : vous ne pourrez pas déguster votre yaourt dans l’heure qui suit. On vous conseille donc de mettre vos yaourts à fermenter avant d’aller vous coucher ! Pour vous donner un ordre d’idée, une famille de 5 personnes consomme environ 24 yaourts, soit 2 fournées dans la semaine.
Mais une yaourtière est-elle vraiment plus écologique ?
N’oublions pas que la fabrication d’une yaourtière possède en elle-même un impact environnemental : 23 kg de d’équivalent CO2, soit les émissions de la consommation de yaourts d’une famille pendant 1 an. Il faut donc bien réfléchir avant l’achat d’une yaourtière : est-on certain de s’en servir assez souvent et longtemps pour amortir ces émissions ? Par ailleurs, il existe d’autres leviers pour rendre plus écologique la fabrication de yaourts maison. En effet, l’étude de l’impact environnemental par étapes du cycle de vie d’un yaourt nature montre que :
- 70 % des impacts viennent de l’agriculture (pour la production du lait et des autres ingrédients). Le plus gros effort doit porter sur les ingrédients utilisés, plus facile à choisir si vous faites vos yaourts maison ! On vous recommande le lait du producteur local. L’achat de yaourts fermiers non sucrés peut substituer à l’achat d’une yaourtière dans ce cas. Se tourner vers le “lait” végétal” est également une option (voir notre FAQ).
L’achat d’une yaourtière permet néanmoins de lutter contre d’autres sources de pollution du yaourt :
- Les emballages (8,5 % des émissions de CO2eq d’un yaourt) : en utilisant des pots en verre réutilisables et de bouteilles de lait recyclées ou réutilisées, bye bye les pots jetables.
- Le transport (5,5 % des émissions de CO2 d’un yaourt) en réduisant les déplacements entre les usines et le magasin et vos propres déplacements. La plupart des yaourtières modernes fonctionnent par ailleurs à l’électricité Le succès est plus assuré qu’avec une cuisson au four ou en cocotte. Il existe néanmoins des contenants isothermes non-électriques permettant la fermentation, à condition de faire chauffer le lait préalablement (voir notre FAQ).
Alors verdict ? La yaourtière est-elle un gadget écolo ou un vrai geste vert ?
Dans les faits, vous consommerez moins de plastique. La plupart des pots de yaourts ne se recyclent pas (ou mal), tandis que les bouteilles de lait, si. Et vous dégusterez vos yaourts dans des pots en verre, bien évidemment réutilisables (et à réutiliser) pour chaque fournée de yaourts.
De plus, si la marque de votre yaourtière a un bon service après-vente, cela peut être un investissement durable ! La marque Seb, par exemple, garantit par exemple un prix de réparation inférieur au prix de rachat du produit neuf et la disponibilité des pièces détachées pendant 10 ans.
Ce sont déjà deux bons points. Surtout que ce n’est pas le seul avantage de fabriquer ses yaourts soi-même….
Plus de saveurs et moins de conservateurs
Les yaourts, comme d’autres produits transformés, contiennent leur lot de conservateurs et additifs. D’après une étude de BFM TV réalisée via une banque de données ouverte, les yaourts contiendraient 3,8 additifs en moyenne. En fabriquant vos propres yaourts, vous serez sûrs de ce qu’ils contiennent ! Est-ce qu’un yaourt fait maison est meilleur qu’un yaourt industriel ? D’après nos tests chez Le Kaba, oui ! Certes, la texture ne sera jamais aussi ferme que celle d’un Activia, mais on ne retrouve aucune acidité en bouche et l’onctuosité est au rendez-vous. De plus, vous pouvez ajouter au fond des fruits secs, de la confiture, de la crème de marrons : laissez parler votre gourmandise !
Côté finances, une yaourtière peut être économique. Tout dépend de votre recette : si vous utilisez systématiquement un yaourt (et pas des ferments lactiques), vous n’aurez à acheter que les bouteilles de lait ! Mais nous avons une autre bonne nouvelle : avec les yaourtières dites “fromagères”, vous pouvez aussi fabriquer vos crèmes desserts, faisselles et autres fromages blancs.
Prêt.e à vous lancer en cuisine ? Vous allez bientôt pouvoir découvrir notre comparatif. Mais avant cela, sachez qu’il existe d’excellents modèles de yaourtières d’occasion (sur Le Bon Coin par exemple). Une bonne alternative éco-responsable pour s’essayer aux yaourts maison, avant d’investir dans un modèle neuf si l’expérience vous a plu
Avoir une yaourtière demande un peu d’organisation : avant de pouvoir déguster, il vous faudra patienter 10h. Une yaourtière, c’est aussi un investissement financier mais qui sera totalement amorti si vous la gardez plusieurs années.
Vous réduisez considérablement vos déchets ménagers (les bouteilles de lait sont recyclables et les pots en verre de la yaourtière réutilisables), vous gagnez en saveurs et dites adieu aux conservateurs !
- Agribalyse, Lait fermenté ou spécialité laitière type yaourt, nature, au bifidus, agribalyse.ademe.fr
- ADEME, Modélisation et évaluation du poids carbone de produits de consommation et biens d’équipements, librairie.ademe.fr
