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L’empreinte carbone des chiens et des chats : un amour qui pèse lourd sur le climat ?

Blandine Janin-Reynaudloading
Blandine Janin-Reynaud
Publié le
Les gestes verts
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En France, un foyer sur deux n’est pas seulement composé d’êtres humains mais également de poissons, reptiles, oiseaux, rongeurs, et bien évidemment de chiens (7,5 millions) et surtout de chats… beaucoup de chats (15 millions). Quand on aime on ne compte pas ! La compagnie d’animaux domestiques apporte de multiples bienfaits,  notamment celui d’établir une passerelle entre l’humanité et le règne animal. Pourtant, force est de constater que cette passion française pour les plus ou moins grosses boules de poils n’est pas sans conséquences environnementales. On sait par exemple que les chats sont de redoutables prédateurs et nuisent à la biodiversité. Mais qu’en est-il de leur impact sur le climat ? Le Kaba fait le point sur l’empreinte carbone des chiens et des chats !

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©manja-vitolic Unsplash

L’empreinte carbone de l’alimentation des chiens et chats domestiques

Commençons par le positif : nos compagnons à quatre pattes ne conduisent pas ; ils adorent la chaleur mais se contentent de celle de notre domicile ; ils ne prennent pas l’avion, ou alors rarement (on l’espère pour eux !). En revanche, ce sont des carnivores. Or, si vous avez déjà calculé votre propre empreinte carbone, vous savez que la viande est responsable d’importantes émissions de gaz à effet de serre en raison de la déforestation induite par l’élevage et du méthane émis par les ruminants. Ainsi, même industrielle et ultra-transformée, leur nourriture est carnée et pèse forcément sur le climat. Paradoxalement, meilleure sera la qualité de cette alimentation plus riche en viande, pire sera son empreinte carbone !
 

S’il n’existe pas réellement d’études scientifiques française ou européenne sur le sujet, aux États-Unis, en 2017, un chercheur a toutefois cherché à calculer l’empreinte carbone annuelle de l’alimentation des chiens et chats américains pour aboutir au chiffre astronomique de 64 millions de tonnes d’équivalent CO2 : l’équivalent de 13,6 millions de voitures ! En novembre 2022, une étude brésilienne concluait de son côté qu’un chien de 10 kg nourri avec des aliments humides comme de la pâtée rejetait 6 tonnes de C02. Ce chiffre passait à 825 kg pour un chien nourri aux croquettes !
 

Ces études ont de quoi effrayer ceux qui fournissent d’importants efforts pour réduire leur propre bilan carbone tout en nourrissant un ou plusieurs animaux de compagnie. Elles sont cependant à considérer avec circonspection, dans la mesure où elles considèrent que les animaux élevés pour la confection de pâtée et de croquettes se surajoutent à ceux destinés à la nourriture humaine. Ce à quoi on peut objecter que ces produits intègrent surtout des sous-produits animaux et des abats issus du bétail de toute façon abattu pour nos steaks et nos entrecôtes. Ainsi, le média The Conversation nous invite à pondérer ces émissions en utilisant la valeur économique relative de la viande et des sous-produits utilisés. Les émissions d’un chien de 10 kg seraient alors ramenées à 240 kg de CO2 équivalent. Plus raisonnable mais non négligeable !

En France, le calculateur de l’Ademe, Nos gestes climat, estime à 55,71 kg de CO2 équivalent l’empreinte carbone d’un chat, dont plus de 50 attribués à l’alimentation, le reste se répartissant entre les soins vétérinaires et la litière. Pas de quoi fouetter un chat au regard de nos 10 tonnes de CO2 équivalent émises par Français chaque année ! Cela se corse du côté de nos amis canidés ! Pour un chien de taille moyenne (entre 10 et 20 kg), l’estimation passe à 358 kg de CO2 équivalent et pour un gros chien… à 600 kg. Les petits chiens de type chihuahua se rapprocheraient eux des 130 kg.

À l’échelle mondiale et des centaines de millions de canidés qui peuplent la planète, nous ne devons donc pas sous-estimer l’impact des animaux domestiques sur le climat !

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©Ralphs Pixabay

Comment réduire le bilan carbone des animaux de compagnie ?

À tout seigneur tout honneur, le chat étant l’animal domestique préféré des Français, peut-on rendre son altesse plus écolo ? Oublions le véganisme, le chat est carnivore et le restera encore probablement quelques milliers d’années ! Quant au chien, comme son ancêtre le loup, il est également carnivore mais non strict. Sa longue cohabitation avec l’homme l’a amené à goûter et accepter d’autres aliments mais là encore, impossible de végétaliser complètement son alimentation.
Cependant, il n’en est pas moins possible d’agir sur l’empreinte carbone de vos animaux :

  • Sauf contre-indication donnée par votre vétérinaire, privilégiez les croquettes plutôt que la pâtée plus lourde à transporter, qui génère plus de déchets et possède donc une empreinte carbone bien plus élevée.
  • Optez pour des croquettes confectionnées à base de volaille plutôt que de bœuf ou de mouton. Et parce que les aliments industriels conventionnels pour animaux sont bourrés d’additifs et issus d’élevages intensifs, retrouvez ici notre comparatif d’aliments bio pour chiens et chats.
  • Si vous souhaitez préparer vous-même les repas de vos animaux, là encore optez plutôt pour de la viande blanche.

Des croquettes qui font mouche

On nous répète depuis longtemps que les insectes sont la nourriture de demain. Si nous autres humains, avons du mal à faire la transition, nos amis chiens et chats sont moins regardants et peuvent nous montrer l’exemple dans cette révolution alimentaire ! 
Il existe de plus en plus de producteurs de croquettes à base d’insectes : les vers de farine, notamment, sont riches en protéines complètes et leur élevage prend peu de place. Produire 1 kg de protéines d’insectes génère en moyenne 100 fois moins de CO2, utilise 200 fois moins d’eau que de produire de la viande de bœuf et entraîne beaucoup moins de souffrance que les élevages intensifs. Ajoutons que la nourriture à base d’insectes est facile à digérer et conseillée en cas d’allergie alimentaire de votre compagnon ! Elles ne coûtent pas plus cher que des croquettes traditionnelles de bonne qualité (voir par exemple les croquettes Invers sur le site de La Fourche). Bref, une vraie bonne solution d’avenir !

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©daniel-dan-unsplash

Enfin, soyons responsables et réfléchissons à deux fois avant d’acheter un dogue allemand et d’encourager ce type d’élevage. Adoptons plutôt nos compagnons dans les refuges qui croulent sous les chats et chiens abandonnés. Enfin, faisons stériliser nos animaux et soutenons les associations qui œuvrent pour réduire les animaux errants !

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