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Horizon 2050 : Comment réduire notre empreinte carbone de 10 à 2 tonnes de CO2?

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Juliette Cissé
Publié le
Les gestes verts
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10 tonnes. C’est le poids d’un gros éléphant d'Afrique. Mais c’est surtout l’empreinte carbone moyenne d’un français en 20191. Mais que veut dire ce chiffre ? Et 10 tonnes de quoi d’abord ? Le Kaba décrypte le concept d’empreinte carbone et vous explique comment et pourquoi il est urgent de la réduire.

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© pexel - Lara Jameson

Depuis 1995, l’empreinte carbone de la France a augmenté de 7 % (d’après les chiffres du gouvernement). Un Français émet en moyenne 10 tonnes d’équivalent CO2 par an. Or, pour respecter les Accords de Paris, il faudrait que chaque habitant de la planète bleue émette moins de 2,1 tonnes de CO2. Le calcul est simple : il faut diviser nos émissions individuelles par 5 d’ici 2050.  Mais le passage à l’action est nettement plus compliqué ! D’abord parce qu’une partie des émissions ne dépendent pas de nous, mais des infrastructures de notre pays, et parce que - même pour la part qui nous incombe - il n’est pas si facile de changer son mode de vie.

Pour commencer à agir, la première étape est de bien comprendre ce qui émet le plus de CO2 dans notre quotidien, puis de lister les actions efficaces à mettre en place. Vous verrez que, pas à pas, il est possible de réduire efficacement son empreinte carbone !  Le Kaba fait le tour du sujet pour vous. 

En bref, c’est quoi “l’empreinte carbone” ? 

Quand il est question d’agir contre le réchauffement climatique, on entend toujours qu’il faut “réduire son empreinte carbone”, que l’on parle des particuliers ou des entreprises. Mais de quoi s’agit t-il exactement ?

L’empreinte carbone est un indicateur qui vise à mesurer toutes les émissions de gaz à effet de serre induites par nos activités. Cela englobe la production des biens que nous consommons, des aliments que nous mangeons, le carburant de nos véhicules, notre consommation d’énergie à la maison, les émissions des infrastructures que nous utilisons,... Bref, tout ce qui fait notre vie quotidienne. 
Il existe plusieurs types de gaz à effet de serre (GES) : le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d'azote (N2O),... Pour faciliter la compréhension, ces émissions sont calculées en tonnes d’équivalent CO2 (tCO2eq). 
 

Pourquoi parler “d’équivalent” CO2 et non pas juste de CO2 ? 


L’effet de serre n’est pas causé seulement par le dioxyde de carbone (CO2), mais aussi par le méthane, la vapeur d’eau et l’oxyde nitreux. Certains de ces gaz à effet de serre (GES) réchauffent davantage l’atmosphère que d’autres.
Ces différences donnent bien des maux de tête aux chercheurs quand vient le temps de quantifier une tonne de GES. Pour simplifier les choses, les scientifiques GIEC ont donc inventé une nouvelle unité de mesure : l’équivalent CO2 (éq. CO2).
 

Alors de combien de tonnes équivalent CO2 parle-t-on ?


Si vous faites des recherches, vous allez vite être déboussolé(e). Le gouvernement parle de 9tCO2e par personne et par an, le GIEC de 10 tonnes/personne/an, et d’autres sources aussi qualifiées montent même jusqu'à 12 tonnes. 

En ce début 2022, les chiffres disponibles pour estimer l’empreinte carbone moyenne en France varient donc de 8 à 12t, selon les sources et les années. De plus, la méthodologie de calcul est en cours de modification. 
Alors 10 tonnes ? 8 ? 12 ? Quel est le bon chiffre en France? Nous allons ici retenir l’ordre de grandeur de 10tCO2e par personne et par an, plus facile à mémoriser. 

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©pexels-shvets-production

 

Une tonne de CO2 : quelques équivalents parlants 


Que représente une tonne de CO2 ? L’ADEME propose des correspondances pour mieux vous permettre de les visualiser. 

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Pourquoi devons- nous réduire notre empreinte carbone ?


Les émissions de gaz à effet de serre, particulièrement le CO2 (dioxyde de carbone) et le méthane, entraînent le changement climatique. C’est une menace pour toute la biodiversité, des océans aux forêts en passant par les humains et toutes les autres espèces animales. Les prévisions du GIEC et des autres organismes travaillant sur les prévisions climatiques du XXIème siècle sont formelles : le climat se réchauffe plus vite que prévu, les glaciers fondent encore plus rapidement, les mers montent et les événements climatiques extrêmes se multiplient comme les tornades, ouragans et autres sécheresses. 

Le problème, c’est qu’au rythme de 10t/personne/an, la planète aura épuisé son crédit carbone de 1 300 milliards de tonnes de CO2 (le maximum à émettre pour rester sous les + 2 °C) non pas en 2050 mais en 2034. 

Pour limiter les effets du réchauffement climatique, il est impératif de  réduire immédiatement l’empreinte carbone de l’activité humaine, à commencer par les émissions de gaz à effet de serre du quotidien. Transport, alimentation, chauffage, habitudes d'achats, logement… les axes d’amélioration ne manquent pas.

Alors comment agir  concrètement pour baisser notre empreinte carbone ?

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©carbone4

 

Il nous faut reconnaître que « la normalité » telle qu’elle est présentée aujourd’hui n’est plus viable. Nous devons nous efforcer de bâtir une autre norme sociale compatible avec les limites planétaires. 

Si on adopte un comportement qui émet plus de 2tCO2e plusieurs fois par an nos chances de respecter cet objectif  sont proches de zéro. En clair, il y a pas mal de choses à changer, à commencer par comprendre comment se répartissent ces 10t d’eq.CO2

L’empreinte carbone du transport

Le constat : 

La voiture est l’un des modes de transports favoris des Français. Or, l'empreinte carbone d’une voiture étant directement liée à sa consommation en carburant, ces véhicules sont responsables de plus de 50% de l'émission de gaz à effet de serre des transports, qui eux-mêmes représentent 29% de la production de gaz à effet de serre en France. En effet, une voiture citadine thermique (occupée en moyenne par 1,5 passager pour les trajets quotidiens) émet environ 104 g de CO2eq par kilomètre parcouru. Et on ne vous parle pas de l’avion.

La solution : 

Sortez les cahiers, il est temps de passer aux mises en situation ! Dans les faits, on a beau savoir que c’est le train qui pollue le moins, il y a d’autres éléments qui conditionnent nos choix : le temps et le prix. Pourtant il va falloir consentir à quelques petits changements. Se déplacer tout en soutenant le développement de moyens de transport moins polluants peut ainsi être une solution pour réduire son impact sur la planète :

1 - Privilégier les transports doux. Il est urgent de se diriger vers des véhicules économes (1 à 2 L au 100km). Se rendre au travail à vélo électrique, trottinette ou scooter, lorsque cela est possible, est donc un bon début pour réduire votre empreinte carbone. La Ville de Paris dispose d’ailleurs d’aides financières pour encourager les Parisien·nes à recourir à des formes de mobilité douce. Quant aux transports en commun, en région urbaine ou péri-urbaine, c’est la solution la plus facile pour réduire son impact.

2 - Penser au covoiturage : plus le nombre de passagers à bord d’une voiture est important, moindre sera la quantité de CO2 par passager. Le co-voiturage permet même de réduire le risque d’embouteillages aux heures de pointe. Ou sinon passer directement à la voiture électrique

3 - Prendre le train plutôt que l’avion : l’empreinte carbone d’un avion est très élevée et s’élève à 285 g de CO2eq par kilomètre parcouru (pour 88 passagers) contre 14 g de CO2eq par km parcouru (156 passagers) pour le train. À noter que pour les destinations connectées aux lignes à grande vitesse, se déplacer par voie ferroviaire est souvent presque aussi rapide que de prendre l’avion.


Du reste pour vos voyages optez pour des destinations locales, atteignables en train. Sinon, si cas de force majeure l’avion reste absolument la seule option viable pour vous alors prenez un vol direct si possible ou compensez votre empreinte carbone en finançant des projets à impact positif (planter des arbres ou installer des panneaux solaires par exemple).

L’empreinte carbone de l’alimentation

Le constat : 

L’alimentation représente environ 1,15 tonnes d’eqCO2 par habitant et par an en France et la part la plus importante revient aux protéines animales. Un repas à « dominante animale » émet environ 7kg de CO2 d’après l’ADEME. Donc steak-jambon-fromage midi et soir, mène à plus de 5tCO2e par an (sans parler des maladies cardio-vasculaires…et donc de l’impact sur les services publics ! ).

Notons que, parmi les viandes, toutes n'ont pas le même impact. La production d'1kg de viande bovine émet 27kg de gaz à effet de serre, c'est 2 fois plus que le porc, et 4 fois plus que le poulet (source : INRAE).

La solution : 

Heureusement, des solutions existent pour réduire cet impact en changeant notre alimentation. Car rappelons-le, la transition vers une alimentation durable est indispensable pour la transition écologique. Vous pouvez : 

1 - Réduire sa consommation de viande en diversifiant son alimentation : les repas végétariens peuvent aussi être synonymes de gourmandise. Il reste possible de manger de la viande dans les grandes occasions sans que cela grève fortement notre budget carbone. 

2 - Privilégier les produits locaux et de saison : un produit cultivé localement produit beaucoup moins d’émissions de gaz à effet de serre qu’un même produit importé.

3 -  Acheter des produits en vrac afin d’éviter le suremballage et la surtransformation.

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©pexel-Gustavo Rocha

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©pexel - Elizabeth Iris

L’empreinte carbone du logement

Le constat :

En quelques années seulement, l’impact carbone du numérique a augmenté drastiquement. La production d’objets électroniques requiert une extraction importante de minéraux ou de terres rares. 

En 2015, plus de 4% des émissions mondiales de GES2 étaient associées aux datacenters - sans compter la consommation croissante d’électricité associée. 

C’est pourquoi il est aussi important de prendre conscience de son empreinte carbone numérique pour ainsi la réduire.

La solution : 

Avoir un logement confortable et économe en énergie est un autre moyen de réduire son empreinte carbone. La rénovation énergétique de son logement est le moyen le plus efficace pour réduire son impact écologique :

1- Améliorer l’efficacité énergétique de son logement en réalisant régulièrement des travaux de rénovation énergétique et d’isolation thermique afin d’éviter les déperditions d’énergie et de réduire ses factures. Par exemple, une toiture mal isolée peut représenter jusqu’à 30% des pertes d’énergie d’un logement.

2 - S’équiper en appareils basse consommation : Plus coûteux à l'achat, ils permettent cependant de réduire significativement sa consommation énergétique, ce qui sur le long terme en vient à compenser le prix de départ. Par exemple, selon l’ADEME, les appareils de classe A+++ consomment jusqu’à 50% d’énergie de moins que ceux classés A+.

3 - Opter pour un fournisseur d’énergie verte : une solution efficace pour une consommation énergétique responsable !

4 - Aménager son logement avec des meubles écologiques : 1,3 millions de tonnes de meubles sont jetées chaque année et la majorité n’est pas prise en charge par des filières de reconditionnement, revente ou recyclage.Votre meilleure alternative reste la seconde main. On vous propose les sites de revente de meubles les plus classiques, comme Le Bon CoinLabel EmmaüsEbaySelency, ou des plus spécifiques (ParuVenduMy MobilierMes occasionsLuckyfindV comme VintagePuces Privées). Si vous avez un peu de temps et l’envie de flâner le nez dans les étals, vous pouvez aussi courir les brocantes. FleaMapket les répertorie pour vous, et ce dans le monde entier, ! Ou retrouvez notre comparatif des meilleurs sites de brocante en ligne.

 

L’empreinte carbone du numérique 

Le constat : 

En quelques années seulement, l’impact carbone du numérique a augmenté drastiquement. La production d’objets électroniques requiert une extraction importante de minéraux ou de terres rares. En 2015, plus de 4% des émissions mondiales de GES* étaient associées aux datacenters - sans compter la consommation croissante d’électricité associée. C’est pourquoi il est aussi important de prendre conscience de son empreinte carbone numérique pour ainsi la réduire.

La solution : 

Changer moins souvent d’équipement : un entretien régulier permet de rallonger sa durée de vie et de faire des économies.

Optimiser l’envoi et la réception de mails : d’après une étude de l’ADEME, l’empreinte carbone des mails d’une entreprise de 100 salariés équivaut à 13,6 tonnes de CO2 par an.

1 – Faire durer les équipements. Si votre smartphone fonctionne parfaitement, pourquoi céder aux sirènes des fabricants qui essaient de vous vendre leur dernier amazing modèle ? Un téléphone, une tablette et un ordinateur se réparent désormais plus facilement. Le site gouvernemental Longue vie aux objets vous aide à trouver où. Ils peuvent même s’acheter en seconde main reconditionné, comme sur BackMarket, par exemple.

2 –  Opter pour des moteurs de recherche différents. Aucun moteur de recherche n’est à proprement parler éco-responsable, d’autant que certains sont des extensions des mastodontes Google ou Bing. Toutefois, certains font le choix d’alimenter leurs data-centers avec des énergies renouvelables, de mettre en œuvre des compensations carbone ou de générer des revenus investis dans l’environnement

Ecosia soutient la reforestation, Lilo finance des projets environnementaux, solidaires ou humanitaires, Ecogine reverse ses bénéfices à des associations environnementales.

– Diminuer la qualité d’une vidéo regardée. Sur YouTube, par exemple, opter pour un visionnage à 720p plutôt que 1080p (et même 240p, largement suffisant sur un téléphone portable).

4 – Mettre en veille, éteindre. On peut programmer la mise en veille de son ordinateur au bout de 3 minutes, par exemple. Ou bien éteindre totalement tout ce qui possède une led de veille. Éteindre sa box pendant la nuit permet d’économiser 65 à 130 kWh, soit entre 8 et 16 euros et 650 à 1 300 litres d’eau par an. Ou encore préserver la batterie de son téléphone en évitant de le mettre à recharger toute la nuit. Les applis consultées en « mode sombre » fatiguent moins les yeux…et six fois moins la batterie d’un téléphone.

5 - Privilégier les équipements moins gourmands, ou avec un label environnemental. Les ordinateurs eux aussi ont leur nutriscore, gradué de A à D. Plusieurs labels environnementaux existent pour les ordinateurs, imprimantes, téléphones, tablettes, écrans , comme TCO, l’Ange Bleu, EPEATEcolabel nordique

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©pexel-sound-on

Mais ce n’est pas tout 


Chez vous, il y a de nombreux moyens de réduire votre empreinte carbone et vos émissions de gaz à effet de serre. Cela va des réflexes les plus simples aux investissements les plus coûteux, mais nul doute que vous êtes en mesure d’agir à votre échelle : acheter ses vêtements de seconde main, adhérer à une nouvelle carte bancaire, mettre en place une routine écolo dans sa salle de bain… et pleins d’autres dont on vous a fait la liste sur lekaba

À vous de jouer ! 

  1. Pour aller plus loin, consultez les sites de :  l'AdemeCarbone 4Bon Pote 
  2. Shift project
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