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Peut-on concilier e-commerce et écologie ?

Blandine Janin-Reynaudloading
Blandine Janin-Reynaud
Publié le
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Le e.commerce a souvent mauvaise presse auprès des écolos qui lui reprochent – à juste titre - mille maux : exacerbation du consumérisme, pollution, déchets mais aussi mort des petits commerces. Pourtant en la matière, rien n’est noir ou blanc. Suivre quelques bonnes pratiques pour effectuer ses achats en ligne vertueux et de cesser, enfin, de culpabiliser !

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@ Wynand van Poortvliet - Unsplash

Parler d’achats en ligne éco-responsables - et responsables tout court - peut sembler un oxymore. Après tout, une grande partie de ce secteur fonctionne grâce à des data centers gourmands en énergie. Les marchandises sont stockées dans des hangars de plus en plus démesurés qui contribuent à l’artificialisation des sols. Enfin, le transport des produits se fait majoritairement par la route et représente 22 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur du transport.

Sans parler de la réputation sulfureuse des géants de la livraison (Amazon en tête) sur le plan éthique…
Tout cela ne plaide pas en faveur des achats en ligne.
Pourtant le e-commerce connaît une croissance constante, encore amplifiée par la crise sanitaire : + 8,5 % en 2020 en France selon la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) !

Le e-commerce peut-il être écolo ?

Le e-commerce présente cependant d’incontestables avantages, le premier étant de limiter les déplacements des clients en véhicules individuels grâce à la mutualisation et à l’optimisation du transport de marchandises. Et, à la différence des commerces traditionnels, le stockage des produits dans des entrepôts ne nécessite ni vitrines illuminées, ni chauffage.
Par ailleurs, certaines marques produisant des produits éco-responsables ne les distribuent que sur le Web. Citons l’exemple, parmi tant d’autres, de la jeune marque française Asphalte qui produit des vêtements pour hommes uniquement sur précommande et évite ainsi surproduction et gaspillage (voir notre article Faut-il boycotter les soldes ?). 
Acheter en ligne permet également de se procurer des objets artisanaux ou de seconde main de qualité (voir nos comparatifs sur les brocantes en ligne ou les sites de vêtements de seconde main).

Rappelons-nous surtout que l’impact environnemental d’un acte de consommation dépend du choix éclairé du consommateur !

9 conseils et bonnes pratiques pour raisonner ses achats en ligne et limiter leur impact sur la planète

1)Je questionne mon besoin

En boutique ou devant son écran, c’est LA question à se poser avant tout acte de consommation. Ne pas céder à l’achat impulsif évite de se retrouver avec un Nième chemisier blanc ou un livre que l’on aurait pu emprunter en médiathèque.

Toutes les questions à se poser avant de faire un achat se trouve dans la méthode des 5R.

2) Je vérifie si l’achat est possible dans un commerce de proximité

Il serait vraiment dommage de faire venir spécialement cette jolie gourde en inox alors que l’épicerie bio du quartier la propose déjà en rayon ! En revanche, si votre achat est impératif et vous amène à faire un long trajet en voiture, l’achat en ligne sera alors plus vertueux.

3)Je choisis avec soin le mode de livraison

Favoriser la seconde main, les fabricants français ou européens éco-responsables et qui se soucient de leur politique d’envoi est essentiel. Certains vendeurs compensent par exemple leurs émissions de CO2. D’autres choisissent de travailler avec des livreurs responsables, à vélo ou non, comme…La Poste. En effet, La Poste effectue de toute façon sa tournée quotidienne et compense ses émissions carbone. Bonne nouvelle, le Kaba prend en compte tous ces critères dans ses comparatifs et ses sélections !

4) J’évite les livraisons express

La course à la vitesse annihile tous les bénéfices que l’on pourrait retirer de la vente à distance. Amazon a par exemple prévu de renforcer sa flotte aéronautique pour atteindre 70 avions en 2021 dans le but de raccourcir son délai de livraison à 24 heures. Ceci implique aussi la construction de nouveaux sites logistiques dans les zones aéroportuaires. La livraison rapide empêche également la mutualisation des flux et l’optimisation logistique. Alors on adopte la slow attitude et on s’arme de patience en attendant le facteur !

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@ Claudio Schwarz - Unsplash

5)Je regroupe mes achats

Regrouper ses achats permet de limiter le nombre d’emballages et le transport. Fixez-vous par exemple de commander une fois par mois sur un site d’épicerie bio en ligne, de passer une commande par saison de vêtements d’occasion pour la famille, etc.

6)Je privilégie les points relais

Opter pour un point relais, c’est favoriser les livraisons groupées. Cela permet aussi de limiter l’échec des livraisons à domicile, 25 % des commandes devant être livrées une seconde fois. Autant prendre les devants si l’on n’est pas toujours chez soi ! Et, cerise sur le gâteau, les frais de livraison en point relais sont moins élevés.

7) Je fais le choix du dernier kilomètre « vert »

Allez chercher votre commande en point relais à pied ou à vélo autant que possible ou en mutualisant ce déplacement avec un autre but de sortie.

8)Je minimise les retours produits à l’indispensable

20 à 30 % des commandes feraient l’objet d’un retour, soit deux à trois fois plus qu’en magasin, ce qui double l’impact environnemental de la commande ! D’où la nécessité de bien réfléchir avant son achat (cf. points 1 et 2).

9)Je réduis les emballages et je les réutilise

Carton ou plastique, un emballage reste un déchet, multiplié par plusieurs milliards. Or la filière du recyclage peine à suivre. Par ailleurs, selon une étude menée en 2018, la part du vide dans les colis avoisine les 43 % ! Là encore, privilégiez les fournisseurs qui prêtent attention à la question et utilisent eux-mêmes des emballages recyclés, ou mieux des emballages consignés et réutilisables (voir encadré). Si vous êtes déçu par un vendeur en la matière, laissez un commentaire sur son site pour l’inciter à améliorer ses pratiques. Réemployez les pochettes et boîtes en carton, par exemple pour expédier des objets que vous vendez sur Internet. Et bien sûr, en tout dernier recours, pensez au recyclage.

Opopop, on s’emballe pour le colis consigné et réutilisable !

Partant du principe que le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit pas, une jeune start-up française vient de créer le premier service de colis réutilisables et consignés. Fabriqués avec des chutes de tissus imperméables, les colis Opopop sont légers, étanches, solides, lavables et réparables. Il suffit à l’acquéreur de choisir l’option Opopop lors de sa commande puis d’enregistrer sa consigne sur la plateforme dédiée. Il reçoit alors sa commande sous colis réutilisable et n’a plus qu’à remettre celui-ci dans une boîte aux lettres. La consigne est libérée dès réception du colis. Gageons que la plupart des marques éco-responsables adopteront vite cette solution révolutionnaire ! 
Pour connaître les marques qui travaillent déjà avec Opopop : https://opopop.co/nos-marques.

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